Le traité historique de protection de la haute mer : une lueur d’espoir pour les pays africains face à la surpêche
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Mercredi 20 septembre, lors de l’Assemblée générale de l’ONU, les premiers pays ont signé un traité international historique visant à protéger la haute mer. Cette avancée majeure, adoptée en juin dernier, vise à préserver les eaux internationales menacées par les activités industrielles. Pour les pays africains, cet accord revêt une importance capitale en termes de gestion des eaux, actuellement victimes de pillages dus à la surpêche.
La surpêche constitue un défi majeur pour l’Afrique, car elle épuise les ressources marines essentielles à la sécurité alimentaire et à la subsistance des communautés côtières. Bien que le traité ne limite pas directement les activités de pêche, il suscite l’espoir d’une gestion durable des ressources dans les zones côtières. En effet, il prévoit la création d’aires marines protégées, qui permettront de réduire ou d’interdire certaines activités humaines préjudiciables.
Actuellement, seulement 1% de la haute mer est protégé, ce qui la rend vulnérable à la surexploitation. Ces eaux, situées à environ 370 km des côtes et échappant à toute juridiction, nécessitent des mesures de préservation urgentes. Le nouveau traité établira des règles pour la protection de la biodiversité marine et océanique, jouant ainsi un rôle crucial dans la régulation du climat en tant que puits de carbone efficace.
Une autre mesure phare de cet accord est l’obligation pour les entreprises et les États de réaliser des études d’impact avant de développer des projets économiques dans les eaux internationales. Cela permettra de mieux évaluer les conséquences environnementales de ces activités et de prendre des décisions éclairées.
La ratification du traité par 60 États marquera son entrée en vigueur dans un délai de 120 jours. Les analystes soulignent que sa mise en œuvre représente une étape essentielle pour atteindre les objectifs fixés lors de la COP15 à Montréal en décembre dernier, visant à protéger 30% des terres et des mers d’ici 2030.
La surpêche constitue une menace majeure pour l’Afrique, et ce traité offre un espoir de contrer cette tendance destructrice qui menace la santé des océans. Les aires marines protégées, l’un des outils clés de cet accord, pourraient contribuer à changer la donne en régulant les activités de pêche. Cependant, il est important de souligner que le traité ne vise pas directement à limiter les activités de pêche, mais plutôt à promouvoir une gestion durable des ressources marines.