Abidjan – La capitale économique ivoirienne a récemment été le théâtre du 3ème Séminaire Régional sur la qualité et la compétitivité des produits de la pêche, un événement d’envergure co-organisé par la Conférence Ministérielle sur la Coopération Halieutique entre les Etats Riverains de l’Océan Atlantique  (COMHAFAT) et Info Pêche. Ce rassemblement a réuni des experts, décideurs,  médias et acteurs clés du secteur halieutique, tous animés par un objectif commun : renforcer la position de l’Afrique sur le marché mondial des produits de la mer.

Sous le thème évocateur “Amélioration de la qualité et de la compétitivité des produits de la pêche dans la zone COMHAFAT”, le séminaire a permis de mettre en lumière les enjeux cruciaux ainsi que les opportunités offertes par la pêche et l’aquaculture sur le continent africain. Abdennaji LAAMRICH, chef de département Coopération et Informations de la COMHAFAT, a ouvert le bal des interventions en soulignant que “l’objectif de ce séminaire est de répondre à une préoccupation de longue date pour nos pays : comment surmonter les obstacles afin d’exporter efficacement et d’accéder aux marchés internationaux tout en respectant les normes en vigueur.”

L’Afrique, forte de ses 30 000 kilomètres de côtes et de ses 54 pays, dont 38 sont côtiers, dispose d’un potentiel halieutique considérable. Cependant, un paradoxe préoccupant se dessine : malgré cette richesse, de nombreux pays africains se voient contraints d’importer des produits de la mer en provenance d’Asie. Ce constat met en exergue l’urgence d’initier des stratégies visant à dynamiser le commerce intra-régional et à ouvrir de nouvelles voies d’exportation vers l’Union Européenne et d’autres marchés internationaux.

Les discussions ont également porté sur la nécessité d’harmoniser les réglementations nationales en matière de commercialisation des produits de la mer. Eric AKAFFOU, Directeur d’Info Pêche, a précisé : “Le commerce intra-régional suscite un intérêt croissant. En tant qu’experts, il est crucial de discuter de ces enjeux pour envisager des moyens d’harmoniser la réglementation à l’échelle continentale.” Cette harmonisation est perçue comme un levier indispensable pour surmonter les disparités qui entravent le développement du secteur.

Le séminaire a été salué comme un véritable succès, offrant aux participants de nouvelles perspectives pour accroître leur compétitivité et accéder à des marchés élargis. Les échanges fructueux ont permis de dégager des pistes prometteuses pour l’avenir de la pêche en Afrique. Il est désormais impératif de traduire les enseignements et recommandations issus de cet événement en actions concrètes, afin de favoriser un développement durable et inclusif du secteur halieutique sur le continent.