Ils sont venus d’un peu partout de l’Afrique, ces journalistes et communicants, pour démarrer ce jeudi matin, un atelier sur la gestion des ressources halieutiques et la lutte contre la pêche INN. Une vingtaine environ pour échanger autour d’un sujet très peu présent dans les médias. L’objectif premier justement de cette rencontre, c’est de pouvoir éclairer davantage ces hommes des médias et de la communication afin qu’ils soient au fait des réalités du secteur pour apporter, de par leurs positions professionnelles, un appui et un accompagnement à l’information et à la meilleure connaissance des problèmes du secteur.
Ces problèmes ont pour noms, selon Abdelhouahed Benabbou, Secrétaire Exécutif de la COMHAFAT (la Conférence Ministérielle sur la Coopération Halieutique entre les Etats africains riverains de l’océan Atlantique), « la surpêche, surexploitation, qui ne respecte pas les règlementations, la pêche illégale, non déclarée et non règlementée. Ce sont des maux largement partagés par l’ensemble des pays membres de l’organisation et qui induisent une contreperformance du secteur dans la contribution qui devrait être la sienne à l’économie et à la santé des populations », a-t-il témoigné dans son discours à l’ouverture officielle de l’atelier.
Cette rencontre est donc d’importance capitale pour l’avenir du secteur halieutique. C’est d’ailleurs pourquoi Hassan Rafik, représentant du délégué des pêches maritimes par intérim du Maroc, soutiendra dans son intervention, qu’il « espère que cet atelier va profiter aux participants pour consolider les connaissances, pour mieux passer l’information dans la droite ligne du rôle qui est le leur dans leur quotidien professionnel ». En effet, les médias et les professionnels qui les tiennent, n’ont jusque-là pas, en tout cas de l’avis des intervenants de ce jeudi matin à l’entame de l’atelier ouvert à Agadir, tenu convenablement leur rôle pour faire connaitre et faire grandir les activités halieutiques. « Cette rencontre veut contribuer à aider les journalistes et communicants à assumer leur mission d’information, d’alerte, de sensibilisation. Il faut initier les grands débats, engager des productions intéressantes et proposer des actions pour remobiliser les acteurs autour des activités de pêche pour leur durabilité. La COMAHFAT a entrepris des actions qui restent mitigées c’est pourquoi les médias sont appelés au secours pour la prise en charge de cette problématique. Les médias africains sont interpelés pour jouer leur rôle pour une pêche et une aquaculture durable » a insisté Abdelhouahed Benabbou, Secrétaire Exécutif de la COMHAFAT.
La rencontre d’Agadir vient après celle en ligne, organisée en novembre 2020. Elle vise à permettre un contact physique et une chaleur entre les partenaires. Les participants doivent redoubler d’efforts pour faire des propositions pour améliorer la visibilité de la pêche, de l’aquaculture et des activités connexes dans les médias, quel que soit le type. En réalité, tout se résume, selon André Naoussi, coordonnateur de l’OMPDA, à converger les efforts pour aider à travers diverses actions de communication et d’information, à « tirer profit des ressources halieutiques aujourd’hui sans compromettre leur disponibilité demain pour l’intérêt des générations à venir. Il y a donc que les acteurs des médias doivent saisir l’opportunité de l’année internationale de la pêche et de l’aquaculture pour davantage s’affirmer ».
Faut-il le préciser, initialement programmé en mars 2020, cette rencontre a été reporté à cause de la Covid 19 avant de se tenir dans un premier temps en ligne en novembre 2020, puis cette fois-ci en semi-présentiel.
La COMHAFAT et l’OMPDA se sont mis en semble pour travailler à relever des défis pour la survie de la pêche et de l’aquaculture sur le continent.
Thanguy AGOI
Inf’au Zénith