L’atelier régional sur les Accords d’Accès aux ressources Halieutiques des États côtiers riverains de l’Océan Atlantique, a été organisé les 25 et 26 octobre à Abidjan par la Conférence Ministérielle sur la Coopération Halieutique entre les Etats Africains Riverains de l’Océan Atlantique (COMHAFAT).
L’objectif principal est d’acquérir les connaissances nécessaires pour mieux défendre les intérêts des États côtiers tout en assurant une exploitation durable des ressources. Au terme des travaux Venâncio S. Gomes, secrétaire général adjoint à la gestion des Ressources naturelles du Comité du Golfe de Guinée, dans une interview accordée au coordonnateur général de l’observatoire des médias pour une pêche durable en Afrique, a partagé ses attentes et préoccupations clés pour cette importante réunion.
Selon Venâncio S. Gomes une compréhension approfondie des enjeux liés à la pêche et à la gestion des ressources est essentielle pour garantir un avenir prospère dans la région du Golfe de Guinée.
Le rôle spécifique du Comité du Golfe de Guinée (CGG) dans la coopération régionale en matière de pêche a également été mis en évidence par Venâncio S. Gomes. Il a souligné que la mission du CGG est de défendre les intérêts communs et de promouvoir la paix et le développement socio-économique. Cette mission repose sur le dialogue, le consensus et les liens d’amitié, de solidarité et de fraternité entre les États membres.
Venâncio S. Gomes a identifié plusieurs défis auxquels la région du Golfe de Guinée est confrontée en matière de gestion des ressources halieutiques. Parmi ces défis figurent la pêche illicite, non déclarée et non réglementée (INN), le crime organisé, la concurrence internationale, les intérêts en jeu, ainsi que les difficultés liées aux données statistiques et l’absence d’un réseau de communication commun. Il a souligné l’importance de relever ces défis afin de préserver les ressources marines de la région.
Pour favoriser la coopération entre les États membres en vue d’une gestion durable des ressources marines, Venâncio S. Gomes a mis l’accent sur la mise en œuvre du processus de l’économie bleue. Aussi bien que la nécessité de prendre en compte la stratégie de l’Union Africaine (UA) et des mécanismes régionaux existants en matière de sécurité maritime, en particulier dans la lutte contre la pêche illégale et les autres crimes en mer.
En ce qui concerne la communication sur la signature des accords de pêche, Venâncio S. Gomes a souligné que chaque État est souverain et dispose de ses propres mécanismes pour transmettre les informations aux parties prenantes telles que les pêcheurs locaux et les communautés côtières. Cependant, il a également souligné que les recommandations et conclusions émanant d’organisations régionales doivent être mises en œuvre par les États pour assurer une gestion cohérente des ressources marines.
L’atelier régional sur les Accords d’Accès aux ressources Halieutiques des États côtiers riverains de l’Océan Atlantique organisé par la comhafat constitue une étape importante dans la promotion de la coopération régionale pour une gestion durable des ressources halieutiques en Afrique. Les attentes exprimées par Venâncio S. Gomes mettent en lumière l’importance de renforcer les capacités, de promouvoir le dialogue et de mettre en œuvre des mesures concrètes pour relever les défis auxquels sont confrontés les pays africains en matière de gestion durable des ressources halieutiques.